Dans une note rendue publique le 26 octobre 2019, l’association Nationale des Magistrats Haïtiens et l’association professionnelle des magistrats disent constater l’incapacité des autorités gouvernementales à garantir la sécurité sur tout le territoire national et de continuer à remplir ces fonctions régaliennes.
Les premières victimes sont évidemment les justiciables qui n’arrivent pas à trouver justice.
Selon le président de l’Association nationale des magistrats haïtiens, Jean Wilner Morin, l’état lui-même est dans l’incapacité de maintenir ou d’imposer un climat sécuritaire dans le pays. Il s’appuie sur les dernières déclarations du premier ministre par intérim Jean Michel Lapin pour demander aux magistrats de prendre des mesures de sécurité et de ne plus se présenter dans les tribunaux.
Me Jean Wilner Morin déplore que certains tribunaux en l’occurrence le tribunal de paix de Jacmel, les tribunaux de première instance de Petit-Goave entre autres, aient été la cible de certaines attaques au cours des dernières manifestations. Ces organisations dont L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens et l’Association Professionnelle des Magistrats en ont profité pour condamner les attaques contre un substitut commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince et un juge de Paix de Kenscoff.
De ce fait, les magistrats sont invités à rester chez eux jusqu’à ce que le pays reprenne sa vie normale. Dans le même ordre d’idée, l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH) et le Syndicat des greffiers d’Haïti (SYNGH) ont, eux aussi, appelé les greffiers et les commis parquets des 18 juridictions du pays à rester chez eux tout en annulant les audiences prévues dans la juridiction de Port-au-Prince jusqu’à ce que le pays soit stable.