Dimanche 3 novembre 2019 – Le Journal Haïti avec notre représentant spécial, Samuel Joseph
Deux bélligérants se lançant depuis un certain temps dans une lutte de pouvoir, affaiblissent l’économie haïtienne et les institutions étatiques dans leurs missions respectives, décapitalisent davantage la classe moyenne et enfoncent les plus vulnérables.
Il s’agit du Chef de l’Exécutif, Jovenel MOÏSE, et l’opposition radicale s’accusant l’un et l’autre, ne cessent de tirer les cordes d’instabilité, avance ce samedi 2 novembre l’ex-Sénateur de l’Ouest sur Magic9.
Chacun des acteurs se contente de sa puissance actuelle sur le terrain pour agir et réagir à leur gise, sans tenir compte de ces impactes négatives sur le pays.
D’une part, le Chef de l’État possédant le pouvoir de droit ne peut proportionnellement réagir face aux différentes stratégies utilisées par l’opposition radicale détentrice en ce moment du pouvoir de fait capable de mobiliser plus facilement la population dans les rues et même oser de rendre dysfonctionnelles les activités quotidiennes, explique l’ex-candidat à la présidence de 2015, qui se propose de jouer le rôle de médiateur entre les antagonistes à partir de la formule gagnant-gagnant.
S’interrogeant sur le départ suprenant du Président de la République, Jean Hector ANACACIS le qualifie d’une catastrophe politique en lui référant à celui d’Aristide en 2004 où les dégats matériels et pertes en vies humaines étaient très considérables, et l’ironie du sort, nous avons connu une occupation étrangère avec les casques bleus de l’ONU.
Toutefois l’ex-parlementaire de la 48ème législature haïtienne exhorte l’opposition radicale à prendre le chemin du dialogue pour discuter le menu soit d’un départ négocié, soit d’intégrer à plein pied le nouveau gouvernement en contrôlant les Ministères regaliens en vue de relancer dynamiquement le pays via un programme structuré et organisé.
Aucun Président de la République d’Haïti ne partira sans avoir une planification préalable sur son avenir et ses biens restants dans le pays, alors il faut inévitablement un tête-à-tête entre eux pour trouver la solution privilégiée”, insiste l’ex-Président du Sénat, qui se dit de croire encore à la bonne foi, au patriotisme et maturité politique des antagonistes pour éviter le chaos total tout en relevant des problèmes majeurs tels la crise humanitaire, la destruction de certains édifices publics, la grande faiblesse de nos institutions publiques pour fournir des services de base à la population, la détention illégale d’armes à feu, la prolifération des gangs armés, la scolarité de nos enfants …. qu’attend la prochaine administration.
Le Journal Haiti
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