Par Le Journal Haïti
Haïti a célébré, le mercredi 18 novembre 2020, dans la division les deux cent dix-sept (217) ans de son combat pour l’Indépendance nationale contre l’armée coloniale française d’alors. En effet, les gouvernants et l’opposition politique sont toujours dos-à-dos et continuent à souiller la fierté de nos ancêtres car ils luttent pour leurs intérêts personnels au détriment du bien commun.
Sous une haute sécurité où l’accès au Champ-de-Mars était, de très tôt, inaccessible au public, le Chef de l’État haïtien accompagné, entre autres, de son épouse Martine J. MOÏSE, son Premier Ministre a.i., Joseph JOUTHE, son nouveau Chef a.i. de la Police Nationale d’Haïti, Léon CHARLES, son Commandant a.i. des Forces armées remobilisées d’Haïti, Jodel LESSAGE, a déposé, au Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), une gerbe de fleurs aux des monuments de nos héros de la guerre. Dans son discours de circonstance prononcé sur les mausolées du Palais National, le Président Jovenel MOÏSE, ne se présentant pas pour la énième fois à Vertières (Cap-Haïtien), a fait éloge de la prouesse de nos Aïeux nous ayant légués ce pays, notre héritage commun.
“Nous devons nous inspirer de cette unité et de ce leadership éclairé et visionnaire animé par nos ancêtres pour construire notre pays où les tissus sociaux sont au plus bas niveau. Le pays a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils pour qu’il prenne véritablement la route du changement et de progrès durable tant souhaitée par chacun de nous”, a expliqué le Chef de l’Exécutif haïtien. Le locataire du Palais National a souligné l’ensemble des difficultés qu’il fait face depuis son arrivée au pouvoir. “Certains groupes ou secteurs de la vie nationale contrôlent ou prennent en otage une très bonne partie de la richesse du du pays. Ce sont eux qui dictent, décident et s’imposent en “maîtres et seigneurs” alors que la majorité de la population, notamment la classe défavorisée, croupissent dans la misère atroce”, s’est-il plaint.
Le Chef de l’ État s’est dit très préoccupé par la recrudescence de l’insécurité, particulièrement le banditisme et le kidnapping à grande échelle dans l’Ouest du pays. Il a demandé au chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), à son Ministre a.i. de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), maître Rockfeller VINCENT, et au Commandant Léon CHARLES de prendre toutes les mesures qui s’imposent afin de mettre la main au collet des présumés bandits terrorisant la population haïtienne.
Depuis quelques temps, des actes banditisme et de criminalité à répétition sont répertoriés dans le pays. Dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, plusieurs cas d’assassinat et d’enlèvement suivi de séquestration contre rançon ont été enregistrés à Delmas, Pétion-Ville et Carrefour où les fauteurs de troubles utilisant (ou utilisent) souvent les uniformes de l’institution policière, soit celles du CIMO, de l’UDMO et de la DCPJ, pour commettre leur forfait. Des membres du fameux groupe armé et bien connu de tous “G9 en famille et alliés” y seraient impliqués, selon la clameur publique.
Entre temps, le groupe dénommé “Fantôme 509”, bras armé du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH), continue de faire parler de lui. La semaine dernière, ces membres ont posé des actions violentes et éclaires à travers ses mouvements révendicatifs, dont la meilleure condition de travail et de vie pour les policières et policiers. Ils ont mis le feu dans plusieurs véhicules appartenant à l’État haïtien et créé, du même coup, un climat de peur et de terreur au sein de la capitale haïtienne.
En cette date historique et tant importante pour la mémoire des Haïtiennes et Haïtiens, des membres de l’opposition politique ont, à la fois, gagné les rues de Port-au-Prince et dans certaines villes de province pour exiger la démission de monsieur Jovenel MOÏSE et dénoncer, entre autres, la montée grandissante de l’insécurité, le chômage, la misère, la libération des prisonniers politiques et l’arrestation des présumés chefs de gang. Divisés dans leur plan de bataille contre le pouvoir en place, ils ont respectivement draîné à leur guise une foule pour faire passer leurs revendications antigouvernementales.
Jean-Charles MOÏSE accompagné de quelques dizaines de ses partisans, se sont dirigés, sans problème, vers l’Ambassade américaine à Tabarre (commune du département de l’Ouest) pour délivrer son message dépourvu de fonds et de forme, estime plus d’un. L’ancien Sénateur du Nord a indexé, à fond, les Américains dans la situation chaotique et humiliante que vit le peuple Haïtien. L’ancien Maire de Milot, élu à trois (3) reprises, a ensuite qualifié ses compagnons politiques de l’opposition, notamment ceux du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), de voleurs, criminels et corrompus qui sont monnayés par une franche de la bourgeoisie port-au-princienne pour capoter le régime phtkiste. Le leader du parti politique “Pitit Dessalines” dénonçant la classe politique traditionnelle à laquelle il fait partie, promet de venir avec de nouvelles classes politique et économique aussitôt qu’il prendra les rênes du pays. Toujours dans son intervention publique, le bombardier du Nord suspecté de connivence avec le régime au pouvoir, n’a pourtant pas réclamer le départ de Jovenel MOÏSE, “justice et réparation” pour les familles du Bâtonnier Monferrier DORVAL, de l’étudiant finissant Grégory SAINT-HILAIRE et la lycéenne Évelyne SINCÈRE, ont fait remarqué les internautes de “Le Journal Haïti”.
Par conséquent, le porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire n’a pas tardé pour répondre aux attaques calomnieuses de l’ancien parlementaire du nord. “Sur les cadavres des militants et des personnes massacrées à travers les quartiers populaires, Jean-Charles MOÏSE s’est allié au régime en place au détriment de la lutte populaire, alors qu’il se dit dans l’opposition”, a rétorqué maître André MICHEL.
“Tèt opozisyon bouda pouvwa sispan Atake Sektè Demokratik la. Se pa Sektè Demokratik la ki fè w pa fè resèt. Ou fè Alyans ak PHTK, Jovenel MOÏSE, G9 ak Babekyou. Ou krache sou kadav moun Babekyou ak G9 la touye, kidnape, vyole nan peyi a. Yo wè w. Enbesil. Ou panse w entelijan!”, a tweeté l’homme de loi et activiste politique, ayant toutefois vu sa branche de manifestation dispersée violemment par la police avec des coups de gaz lacrymogène, par des balles réelles et de caoutchouc à Delmas et au Champ-de-Mars. Plusieurs protestataires ont également été blessés alors qu’en réaction, ils ont incendié un véhicule de la police administrative et dressé des barricades et pneus enflammés sur les artères.
La Bataille de Vertières fut l’aboutissement d’un ensemble de luttes, de concertations et de planification contre l’esclavagisme, l’injustice, la violence et les inégalités. Grâce à la force, aux combats et aux luttes de nos ancêtres, Vertières permetta à Haïti de se libérer de la métropole française”, a posté, mercredi dernier, sur sa page Facebook le Conférencier Lacks-Guvens CADETTE. Selon l’auteur, Vertières nous a permis de planifier le 1er Janvier 1804 qui a fait d’Haïti officiellement la Première République noire indépendante du monde.
217 ans après, les luttes multiplient exponentiellement, les inégalités s’accroissent et l’idéal Dessalinien est loin d’être à la croisée de chemins, constate le spécialiste de la motivation.
Et d’ajouter cet intellectuel haïtien:”L’insécurité, la misère, l’ingérence, les divergences sociales dessinent la réalité d’un pays qui a donné au monde entier la preuve de la liberté, de la fraternité et de l’égalité.
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